La solitude est un sérieux danger pour la santé, affirme Jessica Olien sur le site de Slate. Cette jeune rédactrice a quitté l’agitation new-yorkaise l’hiver dernier pour mener une existence plus paisible à Portland.
Très vite, elle déchante dans sa jolie maison spacieuse. Elle tente de rencontrer des gens dans des bars, des librairies, des parcs. « Je ne ressentais aucune connexion avec eux. » Morose et légèrement paniquée, elle se réveille souvent au milieu de la nuit et se met à paniquer.
La solitude nous brise le coeur
Cherchant une solution à son mal-être, Jessica tombe sur des études inquiétantes sur le manque d’interactions sociales. « La solitude ne nous rend pas seulement malades, elle nous tue. » Son risque de mortalité est comparable à celui du tabac, et elle est « deux fois plus dangereuse que l’obésité ». L’isolation sociale « affaiblit le système immunitaire et provoque des inflammations, ce qui peut causer de l’arthrite, du diabète et des maladies cardiaques. La solitude nous brise le coeur et notre culture ose rarement en parler. »
Un grand L sur le front
Car à l’ère des réseaux sociaux, il est plutôt mal vu de ne pas avoir beaucoup d’amis. « Admettre que l’on se sent seul, c’est comme avoir un grand L de loser marqué sur le front », confirme John T. Cacioppo, un expert de l’Université de Chicago. Jessica a souvent pensé: « Si j’étais une meilleure personne, je ne serais pas solitaire. »
« En termes d’interactions humaines, le nombre de gens que l’on connaît n’est pas le meilleur indicateur », poursuit Jessica. Comme souvent, la qualité prime sur la quantité.
De nos jours, la société se soucie de trouver des mesures efficaces contre l’obésité, ou le tabagisme. Mais quid de ce sentiment oppressant de solitude de nombreuses âmes en peine? « Je n’ai jamais été chez un docteur qui m’a demandé combien d’interactions sociales satisfaisantes j’avais dans ma vie », regrette la rédactrice de Slate, qui a décidé de retourner vivre à New York.
Source : 7sur7.be