Il ne s’agit pas d’une blague. Un bijoutier de nationalité grecque venu dimanche 28 septembre à Paris pour finaliser la vente d’un lot de bijoux d’une valeur de 6 millions d’euros a été payé en billets de 500 euros… de Monopoly.
« Ce commerçant a été victime de deux hommes, adeptes de la technique dite du rip deal, comme on l’appelle dans le jargon policier », relate une source proche de l’affaire. « Littéralement, il s’agit d’une transaction pourrie au cours de laquelle la victime, attirée par l’appât du gain, croit pouvoir réaliser une belle plus-value en vendant des objets d’art, un bien immobilier ou des bijoux, tout en étant payé avec de l’argent liquide afin d’échapper au fisc. Au final, le vendeur est toujours berné… »
Selon « Le Parisien », qui relate l’histoire, le bijoutier aurait été contacté sur internet par deux hommes souhaitant acheter quatre bagues et un collier, présentés comme des objets rares.
Une liasse de vrais billets
Les trois hommes se retrouvent finalement dans un hôtel parisien de la rue des Mathurins pour procéder à l’échange. « Le bijoutier a présenté les quatre bagues et le collier choisis par ces deux interlocuteurs », rapporte une source proche de l’affaire, citée par le quotidien. « Ces derniers lui ont ensuite remis une mallette garnie de billets de 500 euros. Sur ses gardes, le commerçant en a extrait une liasse avant de se rendre dans un bureau de change, tout proche, pour savoir s’il s’agissait de vrais billets. »
Rassuré sur l’authenticité des billets remis par ses acheteurs (cette liasse était faite de vrais billets), il est retourné à l’hôtel pour la vente définitive.
Après le départ de ses clients, le commerçant a vérifié l’ensemble des billets remis par ces derniers, poursuit la même source. C’est à ce moment-là qu’il s’est aperçu d’un problème. La majeure partie des billets de 500 euros contenus dans cette mallette étaient barrés du nom du célèbre jeu Monopoly… Il a ensuite tenté d’entrer en contact avec ses deux acheteurs. En vain. »
Le bijoutier a déposé plainte au commissariat du 8e arrondissement de Paris. Le parquet de Paris a chargé les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de remonter la piste des deux escrocs.