Le géant du multimédia Google étend encore un peu plus son empire. C’est dans le secteur de la médecine que la société s’illustre désormais, en développant une pilule capable de détecter les premiers signes de cancer, de crise cardiaque ou d’autres maladies. Vous serez bientôt gardé(e) en bonne santé à l’aide d’une simple capsule magnétique !

Google est actuellement en train de réaliser une pilule minuscule capable d’identifier vos maladies avant qu’elles ne deviennent un problème. Cet appareil contient des particules magnétiques à peu près 10 000 fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu humain. Elles possèdent des anticorps et des protéines qui peuvent détecter la présence de molécules « biomarquées » à l’intérieur du corps, celles qui indiquent par exemple un cancer ou une attaque imminente. « L’idée est simple. Vous avalez la pilule et c’est tout », explique Andrew Condrad, chef du département sciences au laboratoire de recherche Google X Lab. « Elle voyage ensuite à travers votre corps et vu que les noyaux des particules sont magnétiques, vous pouvez leur demander n’importe quand ce qu’elles voient. »

Andrew estime que ces particules fonctionnent de la même manière que si l’on envoyait des milliers de médecins à l’intérieur d’une ville pour qu’ils visitent un à un les patients et diagnostiquer leurs problèmes. « Si vous regardez votre poignet, vous pouvez voir les veines les plus proches de la peau. En posant un aimant à cet endroit, vous pouvez piéger les nanoparticules. » L’appareil qui se porte au poignet fonctionne comme une montre connectéeet sert à lire en permanence ce que les particules ont détecté au cours de leur voyage dans votre circuit sanguin. « On leur demande : Hé, qu’avez-vous vu ? Avez-vous trouvé un cancer ? Avez-vous vu quelque chose ressemblant à une zone fragile prédisant une attaque cardiaque ? Avez-vous vu trop de sel ? »

cellule-cancer

Le système, connu sous le nom de « plateforme à nanoparticules » est la dernière percée de Google dans le marché très lucratif de la santé, qui représente environ 10 % du budget dépensé par les différentes nations. En France, la santé s’est élevée à 175 milliards d’euros. C’est un pas qui s’éloigne de la médecine réactive, celle qui traite les maladies une fois qu’elles sont devenues assez sérieuses pour causer des symptômes aux patients, les poussant à se rendre chez le docteur. C’est donc un pas vers la médecine préventive, qui agit bien plus tôt, réduisant grandement les risques. Cette nouvelle méthode de prédiction va nécessiter de nouvelles façons de surveiller la santé normale des individus de telle sorte que les changements, même mineurs, puissent être détectés. La ligne d’action de Google va dans ce sens.

Pour le moment, les travaux en sont à leurs débuts. Les chercheurs n’ont pas encore découvert combien de nanoparticules seraient requises pour rendre ce système efficace. Il reste également à développer la couche de protection qui permettra à ces minuscules sondes de se lier à des cellules pour détecter les problèmes. La nouvelle a été rendue publique pour que Google trouve des partenaires afin de pousser la technologie plus loin. Andrew assure que la société américaine ne dirigerait pas la technologie et n’aurait pas accès aux données des patients récoltées par les particules. Une déclaration rassurante au vu des polémiques qui ont ébranlé la marque ces derniers temps. Seuls les médecins, les hôpitaux et les entreprises d’équipement médical pourraient utiliser ces pilules.

google-laboratoire

Les nanotechnologies représentent un nouveau champ de recherche au sein de la médecine. Elle promet de garantir la santé des patients mais comporte également des risques pour l’individu et l’environnement si ce n’est pas bien contrôlé. Cela pourrait avoir des conséquences involontaires sur le corps et même au-delà. Les applications médicales liées aux nouvelles techniques de diagnostic sont très régulées et Google pourrait se retrouver face à de sérieux casse-têtes pour prouver la sécurité et l’efficacité de sa plateforme à nanoparticules. En admettant qu’une société médicale souhaite utiliser la technologie, il ne faut pas attendre à voir ces pilules dans nos vaisseaux sanguins avant 5 ans au bas mot. Ce n’est pas sans espoir pourtant, car l’une des précédentes innovations du Google X Lab, une lentille capable de contrôler le diabète, a été autorisée en juillet 2014.

particule-sanguin

 

 

Source : http://dailygeekshow.com/

Rating: 4.5/5. From 2 votes.
Please wait...
Voting is currently disabled, data maintenance in progress.