Pedophilie-Sweetie-10-ans-la-petite-fille-virtuelle-qui-piege-les-predateurs-sur-le-web_image_article_large

 

Un appât virtuel pour piéger les pédophiles. Elle s’appelle « Sweetie », est originaire des Philippines et est âgée de seulement dix ans. Durant dix semaines, elle a traqué les « prédateurs » sexuels sur la toile. Le bilan est alarmant : plus de 20.000 « prédateurs », originaires de 71 pays, ont contacté la jeune fille et plus de mille ont été identifiés par l’ONG Terre des Hommes aux Pays-Bas, qui a lancé l’opération. Pour débusquer les pédophiles présumés, l’organisation a créé l’identité et l’image virtuelle de cette fillette avec laquelle des milliers d’hommes ont pris contact sur des forums publics de discussions.

But de l’opération, explique l’ONG, alerter sur les pratiques en cours sur internet et les dangers pour les enfants, mais également prouver aux autorités avec quelle facilité il était possible d’identifier les « prédateurs sexuels ». « Ils étaient prêts à payer Sweetie pour qu’elle se livre à des actes sexuels devant sa webcam », précise l’organisation, qui indique qu’une fois que les pédophiles présumés proposaient de payer la fillette virtuelle, les volontaires de l’organisation en charge de communiquer avec les individus mettaient un terme à la discussion. Et l’ONG de citer par exemple le cas d’un père de famille américain de 35 ans, qui a proposé 10 dollars à Sweetie en lui envoyant le message suivant : « Allume ta webcam, je suis excité ».

« Nous aurions facilement pu en identifier 10.000 »

Car c’est là l’un des fléaux sur lequel veut alerter l’ONG, qui dénonce le manque d’actions pour surveiller et agir contre le phénomène de la prostitution de mineurs sur internet. Ces dernières années, dénonce Terre des Hommes, seuls six pédophiles présumés ont été interpellés pour ce type de faits. En tout, plus de mille individus ont été clairement identifiés au cours de cette opération. L’organisation a ainsi récupéré les adresses, numéros de téléphone et photos des prédateurs sexuels et les a transmis aux autorités.

Pour Albert Jaap van Santbrink, le directeur de la branche néerlandaise de Terre des Hommes, si son organisation a pu identifier plus de 1.000 individus, les autorités du monde entier devraient être en mesure d’en identifier beaucoup plus. « Avec plus de ressources, nous aurions facilement pu en identifier 10.000 », a estimé le responsable de l’enquête, Hans Guyt.

Virt

Rating: 4.8/5. From 23 votes.
Please wait...
Voting is currently disabled, data maintenance in progress.